La lettre de Christine B. date de 2014 suite au 2ème Atelier urbain organisé par la Mairie
Je suis passée ce mercredi par le jardin partagé de l’association Pouce vert et j’ai été très étonnée d’apprendre que le terrain du jardin risquait d’être réduit d’un tiers et surtout que ce tiers restant était la partie la moins verte (sous-sol bétonné) et la moins ensoleillée.
Ce jardin qui récolte les fruits d’un dur labeur (bénévole) depuis 6 ans ne mérite vraiment pas ça ! Il a poussé grâce aux efforts des membres de l’association sur les gravats d’immeubles démolis par la mairie il y a bien longtemps… il est aujourd’hui le poumon vert du centre ville, les 2 ou 3 squares de la ville ayant été aseptisés. Il produit des légumes, des fleurs, accueille les enfants des écoles, constitue un vrai biotope autonome (insectes et oiseaux résidents). Surtout il motive un certain nombre de gervaisiens qui s’investissent, en font un lieu de partage, convivial et citoyen.
Les projets envisagés devraient prendre en compte tout ceci , l’existant, avant d’échafauder des plans théoriques : une pelouse et des pins (quelle pauvreté) ?
Moi qui suis passante et nullement investie dans ce lieu, il m’arrive de changer de trottoir pour simplement contempler le jardin et assister au changement de décor des saisons. C’est un vrai bonheur.
Je pense que la Mairie a une responsabilité et ne devrait pas se rater sur ce coup. A quoi servira une pelouse enchâssée dans les immeubles sans perspective ou point de vue, sans espace ?
Je crains qu’elle se transforme en dépotoir ou en wc pour chiens. A moins qu’elle ne soit clôturée, ce qui serait pire encore.
J’espère que mon avis participera à la réflexion autour de l’avenir du jardin partagé qui est un des atouts de notre petite commune. Je réside ici depuis 30 ans et c’est sans doute la réussite la plus visuelle, la plus permanente, en terme de projet collaboratif mêlant association et Mairie.
Bien cordialement,
Mme B.